DEUXIÈME
PARTIE
Tout ne s'est pas fait en un jour!!!
...LA MINE...
Le
traitement du minerai débute le 3 déc.1960
(L'Avenir, 15 Décembre 1960)
Lac-Jeannine, il était trois heures et demie du matin en ce 7 décembre
lorsque,
sous une température de vingt degrés sous zéro, un petit groupe d'officiels
et d'ouvriers ramassèrent amoureusement une poignée de cette substance
argentée et
humide, qui tombait du convoyeur, ils venaient de palper
le premier minerai de fer extrait de la mine du
Lac-Jeannine,
concentré à 65 pour cent.
La mine exploitée à ciel ouvert couvre une superficie d'environs 330 âcres
de terrain. Le minerai qui s'y trouve est formé d'un mélange d'hématite
spéculaire et de quartz que l'on retrouve surtout en surface.
Lorsque le concentrateur commencera à fonctionner pour de bon le printemps
suivant,
c'est au rythme de 23 000 tonnes par jour qu'il déversera
le minerai dans un entrepôt
mastodonte qui pourra
contenir 500 000 très facilement.
Selon
la méthode courante d'exploitation d'une mine, la première opération
pour extraire le minerai du gisement consiste à forer des trous dans lesquels
sont placées les
charges d'explosifs nécessaires à la fragmentation des
matières solides. Au
Lac- Jeannine, l'opération de forage fut effectuée
au moyen de 6 grosses foreuses à commande électrique
qui
pénétrèrent entre 40 et 60 pieds de pierre vive pour
donner
un trou vertical de 9 pouces de diamètre.
Le terrain du lac Jeannine est considéré comme un terrain difficile à
perforer,
mais en contrôlant
la vitesse et la pression du forage, il était possible
d'obtenir au-delà
de 250 pieds de forage en 2 heures. Les trous
étaient
disposés en rangées espacées d'un intervalle de 20 pieds.
Les chargent atteignent en moyenne 150,000 à 175,000
verges cubes, comprenant le forage d'au-delà de
200 trous. Il faut environ trois semaines, à
une seule foreuse pour compléter
un tel forage.
Le dernier dynamitage au fond de la mine a eu lieu le
mercredi,16 mars 1977.
Le chargement du minerai brut
après dynamitage s'avère une opération
assez facile. Le facteur le plus
important lors du chargement,
consiste à éviter que le minerai soit versé brusquement
dans les boîtes de camion. Pour éviter l'usure et
la détérioration des camions et par le fait
même réduire les coûts d'entretien.
La grosseur de la roche chargée est aussi importante, car de trop gros morceaux
pourraient entraver le fonctionnement des broyeurs et occasionner des retards.
Les camions (de marque KW Dart, pèsent à peu près 80 tonnes une fois chargés)
se rendent au concasseur pour le déchargement. Tout déchargement de camion
est commandé par
un préposé; c'est lui qui détermine le moment et dans
qu'elle ligne le camion doit déverser
sa charge de sorte que chaque
ligne reçoit le même nombre de charges.
C'est lui aussi qui détermine
le débit du minerai brut au concasseur à mâchoires.
A l'assaut des collines!!!
LE
CHEMIN DE FER
Les travaux
de construction débutèrent le 8 septembre 1858. Hiver comme
été, les poseurs de rails se
frayaient un chemin à travers les collines. Il
fallut dynamiter deux millions de verges cubes de
roc ou, à d'autres
endroits, en entasser douze millions pour mater cette
forêt vierge
et accidentée et y faire passer un chemin de fer muni de
6 voies d'évitement, de 17 ponts et de 5 tunnels.
Le chemin de fer a été construit entre le golfe St-Laurent et
le Lac-Jeannine sur une distance de 191 milles. Il sert au
transport du minerai de fer de l'usine de concentration
au nouvel aménagement portuaire construit près de
Shelter Bay (maintenant nommé Port-Cartier).
La compagnie Q.C.M étant consciente qu'elle avait entraîné avec son
ouverture,
des
centaines de familles qui se retrouvaient isolées de toute route d'accès
au centre urbain, mit à
la disposition de ses employés et ses dépendants
un service gratuit de transport par train jusqu'en 1972.
Par la suite les employés et tous les membres de leur famille
ont pu bénéficier de 2 laissez-passer gratuits aller-retour de
Gagnon...Sept-Iles...Gagnon.
Durant
les années 1973 les services de wagons- lits et le wagon- restaurant
sont interompus. Ils furent discontinués définitivement
en 1975
Les gens allaient devoir prendre l'avion
Le chemin des marchés mondiaux!!!
...LE PORT...
C'est
en 1957 que le site fut choisi. Les travaux pour creuser le bassin dans
le roc débutèrent au mois de mai
1958. Le 9 mai, les pompes qui
avaient asséché le bassin durant sa
construction furent arrêtées.
Cinq cent millions de gallons d'eau de mer envahirent le
bassin (2500 pieds de long et 450 pieds de large).
Une fois la digue de retenue démontée, le port
fut prêt à accueillir les minéraliers parmi
les plus grands au monde.
Le 5 juillet 1961, le premier navire à entrer dans le port fut le
"ORE TRANSPORT".
On fit aussitôt les premiers essais des convoyeurs servant au
chargement et c'est ainsi que le concentré en provenance
de Lac-Jeannine prit le chemin des marchés
mondiaux pour la première fois.
Un peu moins isolé!!!
TRANSPORT AERIEN
En 1960, la piste était rudimentaire, des fanaux étaient allumés pour
permettre
aux avions d'atterrir, les ménages
des employées de la compagnie
arrivaient par avion-cargo, et ce, à toute heure
du jour ou de la nuit.
C'est la compagnie Québecair qui assurait le service quotidien.
Elle fut secondée pendant quelques années par sa filiale...
les Ailes du Nord.
En 1976, la compagnie transféra l'aérogare à la ville de Gagnon
pour la somme de $1.00. À la suite de nombreuses démarches,
la ville de Gagnon conclut avec Transport Canada des
ententes faisant l'objet de subventions fédérales qui
permettraient la construction d'une nouvelle
aérogare.
En 1981, une
subvention d'environ 2.4 millions permit la reconstruction
de la piste et l'aménagement d'un
stationnement pouvant accommoder
78 voitures. Toutes ces réalisations ont rendu l'aéroport
fonctionnel et adéquat pour les besoins de la population
La rivière Hart-Jaune!!!
INSTALLATION
HYDROELECTRIQUE
Le projet de la centrale hydroélectrique de la rivière Hart-Jaune
à été entrepris par la compagnie Québec Cartier dès 1956,
avec le début des études préliminaires. En 1958 la
compagnie décida d'exploiter cette centrale.
Le 15 août 1960, les génératrices de la rivière
produisaient de l'énergie
pour la première fois et 15 jours plus tard, l'électricité était
transportée par lignes de transmission vers le
concentrateur du Lac-Jeannine.
La centrale est située à 35 milles ou 58 km de Gagnon.
Fonction première; Alimenter les installations du Lac-Jeannine,
la ville de Gagnon et la voie ferrée jusqu'au port de Port-Cartier.
Guidée par la main de l'homme, abandonnant un cours établi
depuis des millénaires, la rivière Hart-Jaune
suivra un nouveau trajet.
Grâce à la compétence de personnes responsables de la
surveillance
de cet aménagement de barrages et de bâtisses, la population de
Gagnon a toujours pu faire confiance à la centrale
hydroélectrique Hart-Jaune
Troisième
partie
~ La ville